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Luxembourg Accord des Quinze pour une réforme de la PAC

LUXEMBOURG, 26 juin (AFP) - Les ministres de l'Agriculture des Quinze ont trouvé jeudi matin à Luxembourg un accord pour une réforme radicale de la politique agricole commune (PAC), a annoncé le ministre grec de l'Agriculture, Georgios Drys, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

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Le conseil des ministres "a adopté, à une très large majorité", le texte de compromis présenté par la présidence et la Commission européenne, a affirmé M. Drys, précisant que seul le Portugal avait émis des objections.

"Il s'agit d'une décision historique pour l'avenir de l'agriculture et des agriculteurs européens, qui renforce la position de l'UE dans les difficiles négociations" à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en septembre à Cancun (Mexique), a-t-il poursuivi lors d'un point presse à l'issue de la réunion.

Pour le commissaire européen à l'Agriculture, Franz Fischler, à l'origine de cette réforme, la décision prise jeudi "constitue le début d'une nouvelle ère". Le commissaire s'est dit "certain" que la PAC allait "fondamentalement changer sur la base de ces nouvelles règles".

Le nouveau système sera "plus efficace" et offrira "davantage de transparence", a poursuivi M. Fischler, pour qui l'adoption de cette réforme lance en outre "un message très clair au reste du monde".

La réforme met en place un système de paiement unique direct aux exploitations, et conditionne l'octroi des aides à certains critères environnementaux et de sécurité alimentaire.

L'idée est notamment de couper largement à partir de 2005 le lien entre les aides directes versées aux agriculteurs et la production (découplage) et de réorienter une partie des aides directes vers le développement rural (modulation).

En ce qui concerne le découplage, M. Fischler, qui souhaitait un découplage "total", a cependant dû accepter le principe d'un mécanisme "partiel", notamment sur les céréales, afin d'atténuer l'opposition de pays comme la France et l'Espagne.

Les Quinze se sont en outre mis d'accord jeudi sur la baisse des prix d'intervention sur les produits laitiers à partir desquels l'UE soutient les agriculteurs. Afin de remporter l'adhésion de ses principaux adversaires, le commissaire Fischler a en revanche dû abandonner son projet de réduction des prix d'intervention sur les céréales (maïs, blé, orge).


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